Nous soussigné(e)s, Gilbert
Annette (PS), Jean-Marc Ayrault (PS), Jean Michel
Baylet (PRG), Olivier Besancenot (LCR), Patrick
Braouezec (PCF), Marie George Buffet (PCF),
Jean-Christophe Cambadelis (PS), François Hollande
(PS), Bernard Kouchner (PS), Alain Krivine (LCR),
Jean-Marie Le Guen (PS), Victorin Lurel (PS), Pierre
Moscovici (PS), François Pupponi (PS), Dominique
Strauss-Kahn (PS), Christiane Taubira (PRG), Dominique
Voynet (les Verts), lançons une pétition pour obtenir
l’abrogation de l’article 4 de la loi du 23
février 2005 rédigé comme suit :
«
Les
programmes de recherche universitaire accordent à
l’histoire de la présence française outre-mer,
notamment en Afrique du Nord, la place qu’elle
mérite. Les programmes scolaires reconnaissent en
particulier le rôle positif de la présence française
outre-mer, notamment en Afrique du Nord, et accordent à
l’histoire et aux sacrifices des combattants de
l’armée française issus de ces territoires la
place éminente à laquelle ils ont droit.
La
coopération permettant la mise en relation des sources
orales et écrites disponibles en France et à
l’étranger est encouragée
».
Le 20 décembre commencera l'examen du projet de loi sur le droit d’auteur et les droits voisins dans la société de l’information (DADVSI).
Si elle décidait de l'adopter en l'état, la France serait dotée d’une des législations les plus déséquilibrées d’Europe quant aux espaces publics numériques, avenir obligé des bibliothèques.
Le peu de signatures recueillies peut laisser penser que le monde des bibliothèques, comme de nombreuses autres branches professionnelles, ne se sent pas concerné par ce qui se passe au Parlement. Pourtant, c'est l'avenir même du métier, ses missions et capacités de "sauvegarde du patrimoine intellectuel et la diffusion de la connaissance après de tous les types de publics" qui sont ici mises en cause.
Il semble nécessaire de se mobiliser davantage, afin d'éviter qu'un proche avenir nous voit tributaires de conditions imposées contractuellement par les fournisseurs d’œuvres et de données sans être en capacité de négocier ces contrats.
Pour info, http://droitauteur.levillage.org : pétition (5 100 signatures à la date du 6 décembre 2005), informations, argumentaires, tableau comparatif des législations européennes.
gene cola
Ci-dessous, le communiqué de presse de l'Interassociation Archives-Bibliothèques-Documentation
Interassociation
Archives-Bibliothèques-Documentation
Communiqué de presse
7
décembre 2005
Le projet de loi sur
le droit
d’auteur et les droits voisins dans la société de
l’information doit être examiné à partir
du 20 décembre par l’Assemblée nationale.
Soutenues par une pétition qui a déjà recueilli plus de
5 000 signatures, onze associations
représentatives d’archivistes, bibliothécaires,
documentalistes et professionnels de l’Internet
territorial attirent l’attention
sur un
des aspects les moins débattus, et pourtant les plus
importants de ce projet.
Dans l’univers du papier, bibliothèques,
centres de documentation et services
d’archives acquièrent, conservent,
communiquent pièces d’archives, livres et
périodiques qu’elles détiennent légalement. Cela
va de soi.
Rien ne
va plus de soi dans l’univers numérique
où chaque usage
peut être contrôlé, où chaque communication suppose une
copie et chaque copie peut être empêchée par un
dispositif de protection technique dont le
contournement deviendrait, au terme de la loi, un
délit.
Ne prenant en compte que les usages privés et mettant
au centre de son dispositif la protection, au demeurant
légitime, du droit d’auteur, ce projet passe
totalement sous silence le cas des services
d’archive, bibliothèques et autres organismes
« qui ne recherchent aucun
avantage économique direct ou
indirect », ainsi que les
définit la directive européenne dont le projet de loi
entend être la transposition.
Cette directive autorisait pourtant des exceptions au
droit d’auteur leur permettant d’assurer
leurs missions
publiques de conservation et
communication, pour la sauvegarde du
patrimoine intellectuel et la diffusion de la
connaissance après de tous les types de publics.
Faute de telles exceptions qui seules permettrait la
poursuite dans l’univers numérique de ce qui va
de soi dans l’univers du papier, les
administrations et collectivités publiques et privées
concernées, dont les collectivités territoriales et les
universités, seront soumises
aux conditions imposées par contrat par les fournisseurs
d’œuvres et de données sans être en
capacité de négocier ces contrats à armes égales.
L’avenir des bibliothèques est dans la
combinaison entre ressources traditionnelles et
ressources numériques (la « bibliothèque
hybride »), de même que celui des services
d’archives et des centres de documentation et
espaces publics numériques. C’est ainsi
qu’ils pourront poursuivre leurs missions
d’intérêt général dans le contexte de la société
de l’information. Voilà pourquoi il n’est
pas raisonnable que la France se dote en la matière
d’une des
législations les plus déséquilibrées
d’Europe.
Site
web http://droitauteur.levillage.org :
pétition
(5 100
signatures à la date du 6 décembre 2005), informations,
argumentaires, tableau comparatif des législations
européennes.
L’interassociation
Archives-Bibliothèques-Documentation regroupe les
associations suivantes :
Association des archivistes
français
(AAF) :
http://www.archivistes.org
Association des bibliothécaires
français
(ABF) :
http://www.abf.asso.fr
Association de coopération des professionnels de
l’information musicale
(ACIM) :
http://www.discothecaires.ouvaton.org/rubrique.php3 ?id_rubrique=56
Association des directeurs de bibliothèques
départementales de prêt
(ADBDP) :
http://www.adbdp.asso.fr
Association des directeurs des bibliothèques des
grandes villes
(ADBGV) :
http://www.adbgv.asso.fr
Association des professionnels de l’information
et de la documentation
(ADBS) :
http://www.adbs.fr
Association des directeurs et des personnels de
direction de bibliothèques universitaires et de la
documentation
(ADBU) :
http://www-sv.cict.fr/adbu
Association pour la diffusion des documents numériques
en bibliothèque
(ADDNB) :
http://www.addnb.fr
Association internationale des bibliothèques, archives
et centres de documentation musicaux. Groupe
français
(AIBM-France) :
http://www.aibm-france.org
Association des professionnels Internet des
collectivités publiques
locales
(APRONET) ;
http://www.apronet.asso.fr
Fédération française pour la coopération des
bibliothèques, des métiers du livre et de la
documentation
(FFCB) :
http://www.ffcb.org
Web : http://droitauteur.levillage.org
-
Mél.
contact@droitauteur.levillage.org
Ci-dessous deux textes concernant le projet de loi DADVSI (Droit d'auteur et droits voisins dans la société de l'information). Il s'agit de la transposition en France de la directive européenne sur le droit d'auteur (EUCD).
Ce projet va être examiné en "urgence" par l'Assemblée Nationale française courant décembre (période bien pratique, durant laquelle le citoyen bêlant parcours, l'oeil brillant, les travées des supermarchés et autres marchés de noël, sans se soucier d'être le prochain dindon de la farce...)
L'AAF, ABF, ACIM, ADBDP, ADBGV, ADBS, ADBU, ADDMB, AIBM, FFCB ont déjà fait connaitre leur opposition à un tel projet, qui restreindrait les libertés numériques au profit exclusif de quelques entreprises multinationales.
Gene Cola
Le projet de loi DADVSI (Droit d'auteur et droits voisins dans la société de l'information) va être examiné en urgence par l'Assemblée nationale française courant décembre. Il s'agit de la transposition en France de la directive européenne sur le droit d'auteur (EUCD), équivalent du Digital Millenium Copyright Act (DMCA) américain. Le projet (Titre I, articles 11 à 15) considère comme un délit de contrefaçon les faits de porter atteinte à une mesure technique de protection (MTP), de créer un logiciel destiné à permettre ou faciliter un contournement, d'en détenir un, d'en faire la publicité, de communiquer avec la même finalité
Plusieurs acteurs s'opposent à cette tentative de restriction abusive des libertés numériques au profit exclusif de quelques entreprises multinationales, certains de plusieurs années :
* associations d'auteurs et d'utilisateurs de logiciels libres : FSF-France, AFUL, APRIL, ALDIL, FRAMASOFT ...
* associations d'internautes : ODEBI, ADA
* sociétés de gestion collective représentant 25.000 artistes : ADAMI, SPEDIDAM, SAIF ...
* syndicats d'artistes : SAMUP, SNAP-CGT, SNEA-UNSA, SNM FO ...
* associations de photographes : UPC ...
* associations de musiciens et d'artistes : Art Libre, Creative Commons France, MUSIQUE-LIBRE.org, UMJ, QWARTZ ...
* associations de consommateurs : UFC,-que choisir, CLCV ...
* associations de familles : UNAF ...
* associations de bibliothécaires : AAF, ABF, ACIM, ADBDP, ADBGV, ADBS, ADBU, ADDMB, AIBM, FFCB ...
* associations d'enseignants : Ligue de l'enseignement ...
Plusieurs acteurs s'opposent à cette tentative de restriction abusive des libertés numériques au profit exclusif de quelques entreprises multinationales, certains de plusieurs années :
* associations d'auteurs et d'utilisateurs de logiciels libres : FSF-France, AFUL, APRIL, ALDIL, FRAMASOFT ...
* associations d'internautes : ODEBI, ADA
* sociétés de gestion collective représentant 25.000 artistes : ADAMI, SPEDIDAM, SAIF ...
* syndicats d'artistes : SAMUP, SNAP-CGT, SNEA-UNSA, SNM FO ...
* associations de photographes : UPC ...
* associations de musiciens et d'artistes : Art Libre, Creative Commons France, MUSIQUE-LIBRE.org, UMJ, QWARTZ ...
* associations de consommateurs : UFC,-que choisir, CLCV ...
* associations de familles : UNAF ...
* associations de bibliothécaires : AAF, ABF, ACIM, ADBDP, ADBGV, ADBS, ADBU, ADDMB, AIBM, FFCB ...
* associations d'enseignants : Ligue de l'enseignement ...
plus d'info & petition ici http://eucd.info/index.php
p2p
30/11/05, by r1
Le 23 décembre, autant dire
qu'il n'y aura pas beaucoup de Député dans l'hémycicle de l’Assemblée Nationale,
la transcription dans le droit Français de l'European Union Copyright Directive
(EUCD) sera votée en catimini. l’Assemblée Nationale.
La loi DADVSI (Droits d'Auteurs
et Droits Voisins dans la Société de l'Information) prévoit entre autres l’instauration
des DRM (Digital Right Management) à tous les étages :
interdictions des logiciels
de P2P,
traçage des internautes,
et en ce qui concerne les web radios, l’obligation
de diffuser avec une technologie incluant des DRM, dont l'obligation de témoigner
des droits des œuvres diffusées. Hors, ce genre de solutions (principalement Real
Player et Windows Media Player) coûte très cher en licence, et limite donc la
liberté de l'utilisateur. La plupart des webradios ne pourront pas financièrement
déployer ce genre d'outils, et deviendront hors la loi par conséquent.
Ces évènements sont à suivre notamment
sur les sites de l'association technopol.net et sur eucd.info créé par la FSF
(Fondation pour le Logiciel Libre)
source zataz